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La Catalogne

Il y a des périodes comme ça, ou l’envie de vouloir absolument partir ailleurs nous prend. C’est ce qu’il s’est passé pour moi à cette période de l’année.
La routine est quelque chose que je ne supporte absolument pas, et cela fait maintenant plus de 8 mois que rien ne s’est passé d’un point de vu voyage et moto, soit depuis notre retour de trip en Italie.
La pluie tombe constamment sur Paris ces derniers temps, et la monotonie du travail n’arrange rien. Mon point de rupture colle parfaitement avec le fait qu’il me reste encore 10 jours de congés à liquider. C’est décidé ! Je motive quelques gars, et on s’organise un petit road trip histoire d’aller respirer ailleurs.

Barcelone me tente depuis un long moment. Le seul truc, c’est que je ne suis pas persuadé que ce soit une très bonne zone pour la moto. Du coup j’ai commencé par me concentrer sur les Pyrénées Françaises et espagnoles, plus au nord de Barcelone, et,par la suite, j’envisage de tirer jusqu’à Barcelone pour finir quelques jours au soleil. J’ai donc réalisé un premier tracé du trip.

Plus la date de départ approchait, plus les prévisions météo se dégradaient. C’est à peine 4 jours avant le départ, que j’ai pris la décision de refaire un road book, en oubliant complètement la chaine des Pyrénées, pour descendre plus bas en catalogne. Après quelques Streets view, j’ai repéré 3 ou 4 spots vraiment intéressant a faire à moto.
Avec ces 90 jours de pluies annuelles .. J’espère avoir assez de chances pour ne pas prendre trop chère durant mon séjour. De toute façon, ça ne sera pas pire qu’ici à Paris en ce mois d’Avril / Mai 2016.

Reste plus qu’à trouver un endroit ou dormir. N’ayant jamais essayé Airbnb, c’était l’occasion. J’ai regardé ce qu’il y avait de dispo là ou on voulait aller, et je suis directement tombé sous le charme d’une maison dans les hauteurs Catalanes. J’avais cependant peur de m’emballer trop vite et de tomber sur quelque chose de différent une fois sur place. Lors de notre pseudo réunion de groupe, on a décidé de tenter l’aventure.
Chargement du BM, chargement du camion d’Alexis, et hop au dodo ! Il est déjà tard et 1000 kilomètres de routes nous attendent demain.

Jour 1 : Le grand départ

Il est 4 heures du matin, et tout le monde est presque prêt, il est temps de prendre la route direction la Catalogne ! Je dois encore récupérer Clément, chez lui. Je fais déjà le plein et c’est parti ! La route s’enchaine correctement. Clément à fait l’intégralité du trajet avec moi, en passager. Etienne et Alexis étaient ensemble dans le camion d’Alexis. Rien de bien passionnant jusqu’à l’approche des Pyrénnées

La frontière Espagnole approche à grand pas et quelqu’un suggère de passer par Andorre qui est une petite région ou il est possible de faire de bonnes affaires, et ou pas mal d’articles sont détaxés. Du coup on se motive pour y aller, mais il ne faut surtout pas perdre trop de temps pour ne pas arriver trop tard le soir. Etant donnée que l’on va dormir dans une zone montagneuse, je préfère arriver de jour, histoire de pouvoir avoir mes repères.

Evidemment … A chaque fois que l’on a pour objectif de ne pas perdre de temps , c’est tout l’inverse qu’il se passe. Ca doit être notre marque de fabrique. 5 heures de bouchons à Andorre plus tard et un passage à la douane, nous voici de nouveau sur la route en direction de Castellbell i el vilar.


Une petite pause sur le bord de la route pour apprécier le bitume espagnol et les jolies courbes que ce pays propose (non on ne parle pas de femmes, pas encore !)

La fin du trajet se passe bien, le BM est toujours devant à bonne allure, et Alexis avec son camion de pute (comme on aime si bien l’appeler) nous suit toujours 10 kilomètres derrière ! Alexis je t’entends d’ici … « ouais bah c’est peut-être un camion de PUTES mais au moins il vous emmène toujours en vacances et à destination ! Bande de … »

Nous arrivons près notre AirBnb fin de journée. Et comme on n’a pas encore eu de galères, il en fallait bien une petite quand même ! Je m’engage dans une impasse avec peut être 6 ou 7% de dénivelée avec la voiture et la remorque et les 2 motos derrière. Manque de bol pour moi, c’était la mauvaise route. Enfin route … “chemin de terre irrégulier et glissant” serait bien plus approprié !
On est donc bon pour une marche arrière sur une vingtaine de mètres avec les 2 motos sur la remorque. La voiture patine tellement que j’en fume à moitié mon embrayage ! Il y avait tellement de fumée que l’espace d’un instant j’ai pensé que la voiture était en train de prendre feu ! MAIS NON, tout va bien les amis, Bryan fait juste une petite marche arrière ! Une fois sortie de ce pétrin, mon embrayage avait collé . Allez .. on laisse tomber. Retour sur la place principale et je vais passer un coup de téléphone au proprio pour qu’il nous guide.

La personne nous récupère quelques minutes après et nous guide chez elle. Sa maison se trouve dans les hauteurs de Castellbell i el vilar. La route pour y accéder n’était pas sur la carte, alors on aurait pu tourner longtemps avant de la trouver. On n’est pas au bout de nos surprises, puisqu’après avoir fumé mon embrayage, nous voilà engagé dans une nouvelle route aussi technique qu’une étape du Dakar ! Je commence à regretter de m’être foutu de la gueule du camion d’Alexis parce qu’au moins lui il passe sans soucis ! Moi par contre .. C’est une autre histoire. Et dire que les motos vont devoir passer dans ce bordel tout les jours .. C’est pas comme si je venais de refaire complètement le Daytona en plus …

Castelbell y el Vilar: Mon premier AirBnb

Je dois avouer que je suis littéralement sous le charme du lieu ou nous dormons. La description sur AirBnb m’a vendu du rêve, et bien la réalité est encore meilleure que ce que j’ai pu voir sur internet. C’est juste tout l’opposé de ce qu’on peut voir et avoir du coté de Paris. C’est pile ce dont j’avais besoin pour couper les ponts et recharger mes batteries…
Cerise sur le gâteau, la personne qui nous accueille possède de nombreux animaux, des chiens, des chats, des poules, et on a même la possibilité d’avoir des œufs frais tous les matins ! Qu’est ce que vous voulez de mieux …

La journée s’achève, après un petit restaurant. Nous allons nous coucher afin de démarrer notre road trip dans les pyrénées Catalanes comme il se doit demain.

Jour 2: Le montseny

Le jour se lève dans la vallée du Montserrat, on sort tranquillement du lit.
Je sors dehors histoire de prendre la température et voir la météo du jour : Ciel couvert et il fait pas hyper chaud. Le temps n’est pas parfait pour aller rouler, mais étant donnée la météo parisienne de ces derniers jours, on va pas se plaindre ! Le temps d’une petite caresse a mon nouvel ami, et on décide d’aller faire quelques courses, manger un bon repas, puis, aller rouler du coté du Monteseny, un des premiers spots que j’avais repéré il y a quelques jours, pas très loin de notre maison. Etant donné la météo, je pense que c’est un bon compromis pour une première journée.

On se prépare gentillement. Clément nous fait une prépa complète sur son 990, on sait jamais, si on venait à croiser Marc Marquez dans le coin… il faut qu’il ait de quoi rivaliser !
La boucle du jour va nous faire faire environ 200 kilomètres, peut-être un peu plus.
On prend la route, et avant même d’atteindre le bitume, nous allons attaquer toute la partie terre pour y accéder. Souvenez-vous, je vous avais parlé d’un chemin digne du Dakar.. Voilà de quoi je parlais ..

Etienne n’a pas voulu tenter l’expérience, il a préféré se faire chier toute la semaine, à mettre le 848 dans le camion, faire 800 mètres et descendre la moto du camion ; puis de faire l’inverse le soir, et ce pendant tout le trip ! Bref … On atteint enfin tous la route !

Premier arrêt sur le bord de la route, cela fait une cinquantaine de kilomètres que l’on roule et je viens de m’apercevoir qu’Etienne n’a pas de plaques sur le 848 … Maiiiis, il l’a avec lui dans son sac ! Nous voilà rassuré ! C’est reparti ! La route pour atteindre le Montseny est excellente. Il faut savoir que la quasi totalité des routes espagnoles ont comme particularité d’avoir un bitume gris très clair. Le sol me rappel un peu celui des états Unis du côté de Miami. Les courbes sont sublimes et hyper linéaire, aucuns pièges à l’horizon et on roule à bonne allure.

On pénètre dans la zone du Montseny, et de vous à moi, la route est tellement excellente qu’on à même pas pris le temps d’apprécier quoi que ce soit d’un point de vue paysage.
La section en descente doit faire une trentaine de kilomètres, c’est de la folie ! Les courbes sont hyper ressérées, du coup, à aucun moment, on est en position confortable. On balance de gauche à droite sans répis et de façon homogène. Personnellement je fais quasiement toute la descente en 1ère. Je vais parfois chercher une petite 2ème si la route le permet, mais c’est rare !

On arrive en bas et on s’arrête histoire d’échanger quelques mots sur cette route complètement dégénérée ! « Mec ! C’est quoi cette route de malade ? Ça s’enroule tout seul ! elle est complètement ouf !! » C’est l’euphorie totale ! Et dire que le trip vient tout juste de commencer ! Avec des surprises comme ça, je sens que l’on va passer un séjour complètement fou !

On repart de plus belle, et on passe par une petite ville non loin de « la costa de Montseny ». On trouve un garage avec des mecs sympas qui vont nous « popper » la plaque d’Etienne sur le 848. Ça nous évitera peut-être un contrôle surprise par la Guardia, qui n’est pas réputée pour être hyper compréhensible.
D’ailleurs petit conseil les amis, si vous partez en trip en Espagne et que vous vous faite arrêter par la Guardia, ne payez surtout jamais en cash. Vous pouvez être certain que ca va finir dans leurs poches ! Payez seulement par carte.

Une fois la réparation faite sur le 848, on bifurque vers Santa Fe, dans le but de remonter l’autre côté du Montseny… Et alors là les amis .. ALORS LÀ …. C’est la folie !
Premièrement au bout du 3ème virage je me retrouve fasse à une équipe en pleine déforestation ! Le temps d’éviter 2 ou 3 troncs d’arbres, de me concentrer à nouveau sur la route et c’est reparti ! Je prends tellement de plaisir à enrouler cette route, que je n’ai absolument pas remarqué que personne ne me suivait ! Je m’arrête une vingtaine de kilomètres plus loin sur un petit parking qui longe la forêt, le temps d’attendre les autres. Je retire mon casque et coupe la moto. Plus un bruit .. Les oiseaux chantes et moi je sourie bêtement. Qu’est ce que ca fait du bien de rouler de telles routes et de pouvoir profiter de la nature de cette façon là… Tout est à sa place, tout est parfait…
Le silence n’est que de courte durée, puisque j’entend au loin le 848, le street et le 990 arriver pleine quille ! Pas de doute, ce sont eux ! Du coup on en profite pour faire une petite pause.

On repart tous ensemble, toujours à bloc ! La forêt est magnifique, la vue aussi .. Mais vous pouvez comprendre qu’il est compliqué de s’arrêter quand la route est entrainante comme ça … J’entend la ducati collé à mes roues. Heureusement que j’ai une Go pro qui filme de derrière, je pense que l’on va avoir de bonnes images.

Nouvelle petite pause quelques kilomètres plus loin, histoire de sortir le drone et apprécier la vue.
On se pose, on apprécie la lourdeur des nuages (au sens propre du terme) avec un timide petit couché de soleil au loin. La météo est extrèmement pensante, dans le sens ou on a du mal à la cerner, s’il va pleuvoir ou pas. La température est super agréable et le vent extrèmement faible. On apprécie le calme autour de nous. Une mer de nuage se forme, et tout s’assombri encore …

Allez, il est temps de repartir. On reprend la route tranquillement, après tout ce qu’on a envoyé sur la section précédente on est bien sêché ! La fin du Montseny est agréable. On assiste à la traversée d’un troupeau de moutons.
Peu après, on tombe sur une station service. Parfait, car on commence à sérieusement manquer de carburant. On fait le plein, et Etienne achète des galettes de mais. On avait tellement faim qu’il en restait plus une seule.

On reprend la route en direction de la maison, la nuit commence à pointer le bout de son nez. On décide de rentrer tranquillement, et se faire un bon barbecue le soir.
Tranquillement … C’était sans compter sur cet enchainement de virages complètement fou, suivit d’une énorme ligne droite … de quoi faire un super gauche, droite gauche et de terminer par un blocage de compteur !

Dernière pause, encore un échange de sourires et de check et cette fois-ci, direction la maison !

Qu’elle superbe première journée ! Ça faisait un long moment que j’attendais ça, que j’en avais besoin. Toutes ces tensions en France (notament, à cause de tout ces attentats), les problèmes de la vie quotidienne et la météo… En l’espace d’une seule petite journée comme celle-ci .. Tout est oublié ! C’est incroyable de voir à quel point, faire ce que l’on aime et voyager, peut nous rendre autant de positivité.

Un bon barbecue, beaucoup de rigolades, et on s’endors comme des enfants.

Jour 3: Le lac de Saint Llorenç

Ce matin, c’était grâce matinée ! On avait vraiment besoin de dormir.
On se réveille tranquillement et on sort tous du lit.


Clément part chercher des œufs dans le poulailler. On grignote un peu mais on n’avait pas percuté qu’on avait pas encore fait de vraies courses. Du coup on se motive pour aller en faire. Vue l’heure, il ne faut pas trop qu’on traine si on veut avoir le temps d’aller rouler un peu.
Vu notre rythme, je sent déjà que notre séjour va se dérouler un peu de la même manière qu’en Italie en Avril 2015 l’année dernière : Notre journée commençait toujours milieu voir fin d’aprèm…

Nous attendons Etienne qui fini de mettre un peu de gel sur ce qu’il reste de ces cheveux, et nous voilà parti en courses !
A notre retour on s’active pour les ranger, et lancer un barbecue. Pendant que l’on mange, je cherche ou est ce que l’on peut aller rouler. Il ya beaucoup de nuages, et d’après tout les sites de météos sur internet, il va pleuvoir cet après-midi.
J’avais cependant repéré un gros lac un peu plus au nord de notre position à une centaine de kilomètre de chez nous. Ca reste raisonnable en cas de pluie. On décide de tenter l’expérience. Le temps que tout le monde se prépare, nous partons à 16 heures.

Nous voilà donc sur la route direction Saint Llorenç. On commence par emprunter la nationale, qui nous permet d’enchainer d’énormes courbes à bonne allure. On rattrape un couple, chacun sur leurs motos respectives. Nous avons enchainé une cinquantaine de kilomètres ensemble à plus de 160 km/h. Je me souviens que la fille devant nous roulait en CBR600RR. Nos différents itinéraires ont fait que nous avons du nous séparer, un petit signe de la main pour se dire au revoir et nous continuons vers la montagne.

Le temps se noircit de plus en plus, on n’a même pas encore atteint la première zone intéressante que j’ai déjà l’impression que le ciel va nous tomber sur la tête… Quelques goûtes commençent d’ailleurs à tomber. C’est alors qu’un groupe de 5 ou 6 mecs en trail (1200 RT, Ktm adventure ..) nous doublent alors que l’on roule déjà à plus de 140 km/h sur une petite route de montagne. Les mecs ont l’air vraiment chaud ! Avec clément on accélère et on tente de les suivre. Je double Clément et je suis maintenant juste dérrière eux à 160/170 km/h. Les mecs roulent vraiment bien. Compte tenue de la météo, je remarque qu’ils prennent des trajectoires extrèmement large, et n’hésitent pas à outrepasser la ligne centrale pour ensuite revenir au point de corde. C’est ce qui leurs permet de maintenir une allure pareille sous un temps pluvieux, et donc, glissant. Du coup avec Clément on adopte la même technique. On ne prend aucun risque à faire ça puisque nous avons la visibilité sur des centaines de metres devant nous, donc pas de soucis pour un éventuel véhicule arrivant en façe, on a largement le temps de corriger, au cas ou.

La route se resserre et la pluie s’intensifie. On rentre maintenant dans les routes de cols et les virages se referment. On continue de jouer avec le même groupe, mais au bout de 5 ou 6 virages je décide d’abandonner car le sol devient trop glissant et psychologiquement ca me freine énormément.
On continue à notre allure, un peu plus tranquille. La pluie semble se calmer un peu, tant mieux pour nous.
Quelques kilomètres plus loin, en sortie de virage, on tombe nez à nez avec une monstrueuse ligne droite. En face de nous, la montagne ! La météo accentue ce coté sombre et légèrement flippant. C’est vraiment magnifique ! C’est marrant parce que je me souviens que pile au moment ou le mot « Wahou » me traverse l’esprit, je vois Clément devant moi en train de faire un geste de la main du genre « c’est magnifique ». Du coup on hésite pas à s’arrêter. Je sors le drone et shoot tout ça.

C’est tellement magnifique … On ne se rend pas vraiment compte de l’immenssité du paysage devant laquelle nous sommes, en photo.
Aller, une petite photo de groupe complètement loupée et on repart de plus belle ! Surtout que la pluie arrive de nouveau … Alors il faut que l’on continue de grimper la montagne le plus vite possible.

Malheureusement pour nous la pluie s’intensifie, et nous sommes légèrement perdu. N’ayant pas d’adresses précise à mettre dans le gps, et compte tenu de la météo je n’avais pas envie de m’arrêter de nouveau. Je me retourne et fais signe à mes potes pour que l’on tourne à gauche. L’idée, c’est de prendre de la hauteur afin de voir ou nous sommes exactement.

Une fois en haut, on repère assez facilement le lac que l’on voulait atteindre. Du coup on prend 2 minutes pour tenter d’apercevoir la route que nous avons besoin de prendre pour y accéder.
C’est vraiment dommage que la pluie nous tombe dessus, car la vue est vraiment magnifique. Un petit coup de drone ici n’aurait pas été de refus… Mais bon .. pas de risque ! On continue !

On emprunte une route de col en descente. Du coup vue le temps pourri, on s’organise une petite course de moto sans moteur. C’est quelque chose que l’on fait souvent quand la route est trop trempée ou qu’il pleut. Le jeu est simple : on coupe les moteurs et le premier arriver en bas a gagné. La meilleure technique étant de prendre un maximum d’aspiration derrière l’autre avant de doubler ! Je crois que c’est Clément qui a gagné à ce petit jeu.

On arrive enfin au lac, et il ne pleut plus ! Clément propose de tenter d’accéder à l’eau directement avec les motos, en passant par un chemin bien pourri.. J’avoue ne pas être trop chaud, mais comme tout le monde s’engage, j’y vais aussi.Celui-ci nous amène à un espèce d’îlot, et alors là les amis … on est resté bouche bé …
On décide de s’installer un peu ici, du coup on sort toutes les affaires. Alexis et etienne s’allongent un se reposent un peu. Clément profite du paysage. Quant à moi je continue de faire voler le drone un peu partout dans cette zone magnifique. La fôret autour de nous n’est essenciellement faite que de Pins qui côtoient les pics rocheux.



Un pécheur s’installe un peu plus bas. Et quelques minutes à peine lui ont été nécessaire pour remonter une énorme truite. Je vais surement vous paraître un peu fragile, mais le coup que le pécheur a porté sur la tête de la truite m’a fait mal au coeur. J’adore les animaux et ca me fait toujours quelque chose de les voir souffrir …

Apres un long moment passé sur ce spot, on décide de reprendre la route. La température commence à chuter et on commence à avoir faim. Il doit être 19 heures et nous avons presque 2 heures de routes pour rentrer. On remonte à moto par le chemin inverse, afin de rattraper la route, et de prendre le pont pour contourner la montagne.

Une fois le pont traversé, une surprise de taille nous attend. Imaginez : 100 kilomètres de route avec un bitume frollant la perfection. Pas une seule ligne droite … Que de la belle courbe ! Concentration maximale oblige, et on attaque !

Clément ouvre la route, Etienne et moi sommes juste derrière avec Alexis. Quel plaisir !! On se permet même quelques dépassements parfois un peu sport ! Une vraie course ! Mais cette fois-ci avec les moteurs allumés !
Une quarantaine de kilomètres plus loin on s’arrête car la nuit commence vraiment à tomber et mon GPS est configuré en mode « petites routes ». Comme on ne souhaite pas rentrer trop tard, on décide de finir ce col et de rattraper un axe principal.

Petit problème, car je me trompe de route et nous finissons par prendre une section ou il fait nuit noir. Pour vous dire, même nos phares n’éclairent pas plus que ça tellement il fait nuit. Ca en devient dangereux. Je me souviens avoir même pris une courbe à gauche, alors qu’elle allait à droite, c’est pour vous dire. On décide de tout stopper et de regarder la carte à nouveau.
Une fois les moteurs coupés, un silence de plomb règne dans la vallée, ca en devient flippant.
On finit par rattraper une autoroute. On commençait à vraiment avoir faim et froid, du coup, je vais pas passer par 4 chemins, l’autoroute on a salement bombardé dessus 190/ 200 km/h avec des pointes à plus parfois. J’allais dire rien de dangereux en soit, ce qui est vrai hors mis la vitesse, ceux qui roulent à moto me comprennent, ceux qui ne roulent pas vont me jeter des pierres, chose que je comprend tout à fait. Mais ce n’est pas fait inconsciemment.
Notre sortie d’autoroute approche, Alexis Clément et moi sortons. On ne voit plus Etienne … On se dit qu’il a du rouler plus tranquillement… Chose que l’on met vite de côté connaissant Etienne, il refuse jamais une bonne bourre sur autoroute … Du coup on l’attend à la sortie de l’autoroute.

Ne le voyant pas arriver on tente de l’appeler mais son téléphone semble éteint … La pression monte un peu je vous l’avoue. On espère simplement qu’il ne lui est rien arrivé. On décide de se rapprocher de la maison, au cas ou il aurait pris une sortie différente et serait déjà la bas.
Une fois sur place rien. Par contre on entend un bi-cylindre passer à fond plus bas dans la montagne, on a vite compris que ce con avait loupé la sortie et était tout simplement en train de se tirer la bourre tout seul ! Du coup la pression redescend, le temps qu’il comprenne qu’il est sur la mauvaise route et qu’il fasse demi-tour on a le temps de préparer le barbecue du soir !
Etienne finit par se pointer une petite demi heure après nous. Du coup on éclate de rire et on se dit qu’une fois de plus … C’est Etienne quoi … Rien d’anormal en soit.
On finit notre soirée autour d’un barbecue à rigoler jusqu’à pas d’heures puis, on s’endort.

Jour 4: Déluge à Barcelone

C’est une journée triste les amis … Il pleut comme pas possible ! Pas de doutes, aujourd’hui les motos vont rester au chaud. J’étais un peu fâché mais au final vu ce qu’on a envoyé les 2 jours précédents, je me suis dit qu’aujourd’hui ce n’était pas bien grave en soit si nous n’allions pas rouler. On décide d’aller faire un tour en voiture à Barcelone. Du coup on rentre tous dans le BM, et c’est parti ! Direction Barcelone.
Etienne notre perchiste spécialisé tente quelques plans en voiture, rien de bien exploitable, mais il nous a bien fait rire.

On arrive à Barcelone par une énorme zone industrielle, j’avoue que dans mes rêves, j’imaginais mon arrivée a Barcelone un peu différemment : plus dans le genre gros soleil, short de bain lunette de soleil … La pour le coup c’était plus Jean et gros manteau de pluie si vous voyez ce que je veux dire.

Du coup on se gare tout prêt de la sagrada familia puis on visite un peu ce lieu de l’extérieur seulement, puisque pour y rentrer nous avons 2 heures 30 d’attente … On tombe ensuite sur le musé de l’équipe de football de Barcelone, du coup petite visite oblige ! Même si je préfère de loin le Réal !

Après cette petite visite nous allons dans un restaurant histoire de se poser un peu et manger quelque chose, pile à coté de la sagrada familia.
Une fois notre repas terminé, on récupère la voiture, et direction le vieux Barcelone ainsi que le port et la Barcelonnette.
Je trouve une place pour assez facilement pour me garer. On se dirige vers la plage histoire de marcher un peu le long du sable et profiter de l’air marin.

La pluie se calme du coup on se gare et on part se balader a pied du côté de la plage.
On avait dit pas de moto aujourd’hui, mais Etienne nous a chauffé pour louer de trottinettes électriques… Du coup on décide d’en prendre 4. On est sensé payer une caution de 200 euros mais ma carte ne passe pas du coup c’est Clément qui s’y colle. A peine parti que c’est déjà n’importe quoi, je slalome entre les gens et j’aperçois au loin Clément qui est déjà en train de gaper des gros trottoirs avec sa trottinette ! Evidemment, il crève une roue… Du coup retour à la boutique et ils lui changent ça. On repart de plus belle dans Barcelone. On s’organise des petites courses entre les gens sur le port et le long de la plage, on se marre bien !

On décide ensuite de passer par un Parc de la ville ou là, tout est parti en couille, à base de gap dans l’herbe, grind sur des marches et des énormes fou rires ! Les batteries commencent à faiblir du coup on essaye de se diriger vers le magasin. Clément me double et tente un nouveau gap … Malheureusement il explose de nouveau la roue arrière ! Nouveau fou rire ! Par contre, on est a plusieurs kilomètres de la boutique … Du coup on s’organise car le temps est compté ! Je tente de mettre sa trottinette sur la mienne et de la ramener le plus prêt possible ! Grosse galère et impossible de prendre des trajectoires correctes, mais on se marre bien donc c’est le principal.


Une fois arrivé devant le bouclard, Clément récupère sa trottinette l’air de rien et la rapporte. Ça va les mecs ont été cool et nous ont pas trop pris la tête, on a simplement payé une nouvelle chambre à air comme c’était la 2eme que l’on éclaitait, mais rien de plus !

On décide de conclure notre journée par un petit café au bord de la plage, avant de reprendre la voiture et de rentrer à la maison. Journée plutôt tranquille aujourd’hui, mais parfois, ca fait du bien aussi de souffler un peu !

Jour 5: La catastrophe météorologique …

Il y a des jours comme ça … Ou j’aurais aimé ne surtout pas me réveiller et passer au jour suivant directement.
Je sors du lit et je regarde par la fenêtre… Pluie diluvienne. Alexis me demande d’un air genre « je te pose une question mais s’il te plait ne me donne pas la réponse que j’ai pas envie d’entendre » vous voyez … « Alors la météo ca dit quoi ? » « Bah écoutes Alexis … Ça dit que c’est de la merde … » du coup on s’est rendormi ! Et à notre réveil, c’était encore pire !
Je regarde les sites de météo et je me rend compte qu’un énorme nuage traverse la quasi totalité de l’Europe en ce moment et que le temps est pluvieux absolument partout … Hier , passe encore, mais 2 jours de suite … ça commence à sérieusement me peser.
On va pas épiloguer sur cette journée, pour faire simple, nous n’avons rien fait du tout. On a refait le monde tout les 4. Ma fois c’était plutôt agréable. On reparlait de l’époque collège et des nouvelles que l’on avait des gens de notre génération. On essaye de profiter de la vue et de jouer un peu avec les chiens pour passer le temps.

Plus tard dans l’après-midi, nous avons décidé d’aller faire les courses dans un grand supermarché histoire de faire un bon stock de nourriture jusqu’à la fin du trip.

Le soir, nouveau petit barbecue avec viande et ensemble poivrons + pain. De quoi se faire de bon sandwichs !

Allez .. On retourne se coucher et on espère que demain sera un jour meilleur ! C’est dur d’accepter de ruiner un jour comme ca à cause de la météo, mais bon, parfois on ne peut pas lutter contre les intempéries.
Avec le recule, je m’en veux un peu de ne pas avoir plus profiter de cette simple journée à ne rien faire, dans le sens ou, je regrette d’être resté focalisé sur ce qu’on n’a pas pu faire, plutôt que sur l’instant présent : Paysage, animaux, amis. On apprends toujours de toutes les situations, même des choses les plus simples.

Jour 6: Cambrils Dels Pirineus et le lac de Corçà

Après notre double échec, un petit déj de champion s’impose !
Dans la foulée, on se prépare des sandwichs et on va s’envoyer une grosse journée à plus de 500 kilomètres de routes histoire de rattraper le temps perdu ! J’annonce ca à mes amis. Je vois dans leurs regards qu’ils ne sont pas hyper chaud, mais clairement , je leurs laissent pas le choix ! Aujourd’hui on envoi du lourd ! Et je sors même la combi !
Je suis le premier en bas sur la route, j’attends tout le monde. Je suis tellement chaud que je m’envoie quelques kilomètres solo sur la B-122 et je pose quelques genoux.

Il est temps de partir ! Sandwich ok, motos ok , essence ok … on attrape la voie rapide et on fonce vers le centre de l’Espagne. A chaque fois que nous partons rouler plus dans les terres, c’est toujours la même nationale que nous empruntons. Elle est faite de grandes courbes, du coup c’est plutôt pas mal pour s’échauffer à chaque fois.
On a du s’arrêter à un moment donné car Etienne perdait des visses de carénages sur son 848. Il a refixé tout ça avec une brindille d’herbe … Etienne quoi …
Pas mal de kilomètres plus tard, j’apperçois un panneau indiquant la route que l’on devait suivre. J’avais repéré une sale section sur la carte que je voulais tenter. Ça rallongeait le trajet de pas mal de kilomètres, mais je pense que c’était vraiment nécessaire. En tout cas sur la carte, la route avait l’air complètement dégénérée.

Et bien sachez que l’on a pas été déçu du détour ! Après une petite assenssion du col, ou il nous aura fallut faire quand même attention, car certaines parties de la route étaient recouverte par un voile de terre, du coup la moto glissait un peu à certains endroits. La suite de la montée se passe correctement, on a même le droit d’être accompagné par un aigle durant quelques virages.

Nous arrivons au sommet. Un sacré panorama s’offre à nous. On en profite pour se poser un peu et manger nos sandwichs devant cette magnifique vue.
J’en profite pour sortir le drone et capturer quelques belles images du Cambrils, avant de reprendre la route.


Nous voilà maintenant reparti pour descendre la vallée. Les pneus sont froid maintenant alors on repart à un rythme plutôt tranquille, mais la propreté de la route va vite nous faire accélerer et à renvoyer du gaz dans tout ces virages ! J’avais posé une petite gopro sur mon capot de selle à l’arrière, du coup j’ai pu capturer quelques images vraiment sympas !

Durant notre descente, on passe par plusieurs petits pont directement creusés dans la roche, les pluies de ces dernières heures doivent restées coincées en haut de la roche, du coup l’eau ne s’arrête pas de tomber ici, mais c’est vraiment agréable visuellement parlant, du moins, quand les goûtes ne tombent pas dans notre cou !

On arrive maintenant à la fin du col, et une ligne droite de plusieurs kilomètre se dresse devant nous ! Clément et moi sommes devant, du coup on en profite pour claquer un petit compteur !


La ligne droite est tellement longue, qu’on se laisse mourir jusqu’à s’arrêter complètement sur le bord de la route pour attendre les autres. On finit même par couper les motos et se caller sur le bord de la route tellement l’endroit est magnifique. Alexis et Etienne finissent par nous rejoindre. On se pose tous et on en profite pour prendre quelques photos et discuter un peu.

Malheureusement, la pluie commence à arriver, le ciel s’assombrit fortement. Du coup on repart vite et on tire jusqu’au prochain village. On finit par s’abriter sous un toit de maison. Cette photo m’a fait explosé de rire des semaines après car je n’arrêtais pas de me dire « Dommage qu’Alexis ne soit pas sur la photo » mais une fois que je l’ai vu sur grand écran j’ai vu qu’il y avait sa grosse tête sur le coté !

La météo ne semble pas se calmer, du coup je regarde sur mon téléphone sur meteox si une amélioration est prévue ou non. Si ce n’est pas le cas on va peut-être songer à faire demi tour, sachant que nous sommes déjà à plus de 100 kilomètres de la maison…
D’après l’application la pluie devrait se calmer dans 20 minutes. Et on remarque qu’il ne pleut pas ou nous sommes sensé aller. Compte tenue de nos 2 derniers jours sans pouvoir rouler, on décide de repartir sous la pluie et de continuer le trajet. On a essuyer 15 à 20 minutes de pluie, grand max. Le vent soufflait un peu, ce qui a permis de nous sécher assez rapidement sur la moto en roulant.

Etienne me signale qu’il n’a plus d’essence, et la prochaine station est à plus de 50 kilomètres de notre position, du coup on ralenti le rythme pour éviter la surconsommation. On quitte l’axe principal sur lequel nous étions pour passer par une petite route qui va nous enmener dans la forêt, le long d’un lac. Cela nous permettera d’arrêter de rouler trop vite et d’économiser un peu d’essence.


Nous arrivons très vite à la fin de cette route, et cela nous oblige à reprendre la voie principale. Je ne suis pas persuadé qu’Etienne arrive à se contenir sur cette route la, afin d’économiser le peu d’essence qui lui reste.
On traverse une espèce d’énorme cuvette entre deux bloc rocheux, c’est vraiment impressionant et magnifique !

Nous voilà maintenant à 6 kilomètres de la prochaine station, on est prêt du but ! Mais malheureusement, etienne n’est plus derrière nous … Panne sèche pour le 848. Du coup clément et moi faisons signe à Alexis de retourner avec Etienne, et nous on s’occupe de rapporter un peu d’essence pour qu’il puisse venir jusqu’à la station service. On en profite pour se tirer la bourre jusqu’à la station service avec Clément. Les courbes sont larges et longues, donc on peut passer avec la poignée soudée à bloc ! 210, 220 … ça défoule !On arrive à la station service.

On en profite pour faire les pleins de nos motos, puis on demande à la pompiste si elle a une bouteille à nous donner pour qu’on puisse mettre un peu d’essence.
On est reparti sur le chemin inverse pour faire redémarrer le 848 !


Etienne s’occupe de remettre le peu d’essence qu’on a dans sa moto. Evidemment, Etienne fou la moitié à côté … ! Les pleins sont fait et nous terminons jusqu’au lac de Corçà ! Voici quelques photos des derniers mètres avant le lac
On se pose enfin un peu, et sans pluie cette fois-ci. Je sors à nouveau le drone histoire de capturer quelques jolis plans de ce qui nous entour !


La nuit commence à tomber, en plus nous sommes en montagne donc il fait nuit plus vite que dans les plaines. On décide de repartir en direction de chez nous. Nous avons presque 300 kilomètres à faire encore, mais on est en forme alors on décide de rentrer par la nationale. C’est un bon compromis car les routes sont bonnes, sinueuses et rapide. On ne perd pas trop de temps et on a de quoi se faire plaisir. Ca nous évitera de nous retaper toute la montagne, qui en plus doit etre trempée, vue la pluie que nous avons essuyé quelques heures avant.

On a roulé pendant un bon moment à travers les vallées. Malheureusement pour nous la pluie est de nouveau de retour ! Du coup on décide de bifurquer et de prendre l’autoroute, quitte à payer un peu. Les voyants d’essences s’allument, du coup on sort à la prochaine ville et on fait le plein dans une station service.

La pluie tombe en abondance, mais on maintient un bon rythme histoire d’enrouler tout ces kilomètres le plus rapidement possible. Je me souviens que l’on n’arrivait pas à voir à plus de 5 mètres devant nous. On était obligé de couper les gaz et de regarder si celui de derrière allait nous doubler ou pas pour voir si tout le monde était encore là.
Alexis remarque qu’Etienne n’est plus derrière nous, du coup il nous double rapidement et nous le fait savoir. Le problème est que la pluie est trop intense, et il nous est impossible de faire demi tour … Du coup, comme on est proche de notre sortie habituelle, on va essayer d’attendre la bas.
Malheuresement le scénario de la derniere fois se répète.. Etienne n’apparaît toujours pas. La on rigole un peu moins, car la pluie augmente littéralement les chances de chutes, et qui plus est, la visibilité est quasi nulle , donc on espère simplement qu’il n’a pas été percuté par quoi que ce soit …
C’est toujours le côté sombre à moto, mais on est obligé d’y penser, car malheureusement, ça fait aussi parti de la moto ! On attend encore, et soudain le téléphone sonne ! Sms d’Etienne qui nous informe que cet abruti s’est arrêté à une station service car il en avait marre de la pluie et voulait attendre que ça se calme …. Etienne quoi ! Encore une fois ! On appel ça une Etiennerie dans notre jargon ! Plus rien ne nous étonne !
Du coup on rentre ! Et on va préparer un bon barbecue ! L’avantage qu’a Etienne, c’est qu’une fois qu’il va arriver, tout sera prêt il n’aura plus qu’a manger !
C’est ainsi que nous avons passé la soirée à nouveau devant un bon repas à la maison a se remémorer tout ces bons moment de la journée !
Qu’est ce que ça fait du bien de rouler un bon coup comme ça ! Les potes, la moto, l’aventure … Je crois que je me n’en lasserai jamais !

Jour 7 : Soleil, du gros ride, une glissade et des grillades !

Nouveau réveil en Espagne, sur les hauteurs de Castellbell y el vilar ! J’ouvre mes petits yeux, Alexis ronfle encore ! Je me lève et me dirige vers la fenêtre … Et là … GROS BRUME !!!! C’est pas ce qui était prévu ! Je commence tellement à désespérer … C’est abusé. Ca me rend dingue de me dire que je prends des vacances prêt de Barcelone et que je sois obligé de toujours me prendre la tête avec la météo et faire en sorte de passer entre les goutes ..

Je reste dehors à l’air libre histoire de me calmer, tout en espérant une amélioration… et, au fur et à mesure, je remarque que le ciel s’éclairci. J’aperçois même un trou bleu ! Le soleil arrive ! Regardez un peu la différence en à peine une demi-heure, et je vous promet que je ne ment pas !

« Eh les gars !! Temps de ouuuuf la allez on se bouge le cul !! » Tout le monde sort du lit ! Gros petit dej dehors tous ensemble au soleil ! On sort même le drone histoire de filmer un peu les alentours de la maison vue du ciel ! On décide de profiter du soleil ce matin et d’aller rouler l’après midi. Grosse ambiance à la baraque sa chill à fond ! Tout le monde a le sourire, même les animaux ! Midi approche, du coup, petit Barbecue ! Again and again ! Pendant que je gère la cuisson, je fais voler le drone au dessus de la maison histoire d’avoir une vue complète de là ou on habite durant notre trip. Le frère de la personne qui nous héberge est intrigué par le drone et vient me rejoindre. En discutant un peu j’apprend qu’il bosse pour la Télévision Espagnole et qu’il filme aussi. Du coup on se lance dans une discution sur les drones, les licences, les prix … Un chouette type !

Après manger, plusieurs choix s’offrent à nous. J’avais dans l’idée d’aller jusqu’à Barcelone par les petites routes et peut-être de finir sur la plage. Mais les gars ne sont pas motivé. Clément propose plutôt une balade dans le coin, aller jusqu’au Monastère en face de nous par exemple, puis rouler dans le coin. J’avoue que j’étais pas hyper chaud pour ce programme, car j’avais envie de partir loin d’ici. Mais je me suis laissé tenter.

Première étape, atteindre le Monastère par les petites routes. A peine le village ou nous dormons quitté, on tombe sur une section de fou furieux ! La météo est excellente, le sol aussi ! Toute l’équipe est chaude sa roule fort ! Alexis me surprend même à me passer et à enrouler devant moi ! Je saute direct sur l’occasion pour le suivre un maximum et filmer tout ça ! D’un coup, en sortie de courbe, l’intégralité du Montserrat nous pète litéralement au visage ! C’est vraiment magnifique !
Arrivé à une intersection quelques kilomètres plus loin, on a tous le sourire au lèvre ! Quelle route ! quel pied ! Et en plus avec le soleil en prime !

On arrive en haut. Et la surprise, l’accès au Mont est payant. Du coup on tente quand même. On continue à allure réduite, car la police est là pour surveiller. On décide de se garer plus loin. On se dirige ensuite vers les téléphérique, car pour atteindre la cime du mont, on est obligé d’en prendre un. On aimerait savoir combien de temps il nous reste pour pouvoir visiter tout ça tranquillement, et on envoi Etienne pour demander, mais ne sait pas comment le dire en espagnol. Du coup comme on est sympa, on lui dit de dire « Cuantos anios tiennes » Ce qui veut dire « quel Age as-tu »
Etienne revient en nous disant que la dame à l’acceuil avait l’air vexée et qu’elle ne lui a pas répondu !


On explose de rire ! Etienne ne comprend pas de suite pourquoi mais Clément et moi on en peu plus ! On sèche nos larmes et on rentre tous à l’intérieur. nous avons à peine 30 minutes montée et descente comprise pour visiter tout ça … Alors on ne perd pas de temps, on fonce !

A peine on arrive en haut que je me dirige le plus loin possible . J’avais vu sur internet à quoi ressemblait la vue en haut, et j’ai préféré me concentrer sur un bon plan au drone, plutôt que de simplement apprécier la vue. Parfois .. il faut faire des choix d’un point de vu vidéo, c’est toujours un peu la face noir de la chose, dans le sens ou on ne prends pas toujours le temps d’apprécier ce que nous avons sous les yeux, car on veut absolument capturer de l’image. Mais bon, c’est un compromis que l’on est parfois obligé de faire. Il est déjà l’heure de redescendre ! C’était expéditif !

De retour au monastère, on se dirige vers un grand restaurant pour prendre une glace et se caler dehors pour la manger. Etienne , n’a même pas eu le temps de mettre un croc dedans, que ces boules (de glaces) sont tombées dans son casque de moto ! Nouveau fou rire !! Du coup il en reprend une ! On se cale dehors pour déguster tout ça, au soleil, comme il se doit !
Une fois la glace terminée, on reprend les motos et on redescend en bas de mont.
L’envie de rouler nous démange !


Du coup, un petit google maps, et on décide d’aller mettre de l’essence. On a répéré une boucle d’une Cinquantaine de kilomètres à faire, du coup c’est parti ! on enquille une section vraiment magnifique à moto, tout le groupe est compact et sa roule vraiment bien. Qu’est ce que c’est bon !

On arrive dans une petite ville, ce qui fait que l’on roule au pat. A savoir qu’en plus, des agents de polices nous ont vu, et au moment de passer devant eux, l’un d’eux à sorti son talki walki. Alors je ne sais pas si c’était pour nous, mais en tout cas il regardait la moto d’Etienne tout en parlant avec son talki. Alors on va pas trop trainer dans le coin et on sort vite de la ville.

On bifurque ensuite dans une nouvelle zone avec que des virages ! Le grip est vraiment au top ! Du coup je passe devant tout le monde et là c’est le feu avec Etienne juste derrière moi ! On enchaine les courbes avec un super rythme et je me chauffe de plus en plus. Les posés de genoux s’enchainent à gauche et à droite, puis à gauche , puis à droite ! mais arrivé dans un grand droit, c’est le drame.


Il faut savoir que je roule avec mon sac à dos ou se trouve l’intégralité de mon matériel vidéo : Gh4, 60D, gopro, Drone, Batteries , objectifs … et que tout ca pèse pas mal ! Le poid et la fatigue accumulée ont fait que dans ce virage, je n’ai pas réussi à me redresser correctement sur la moto en fin de courbe, ce qui a fait que je suis tombé… Je pense que le sac m’a un poil déséquilibré, ce qui m’a empêcher de remonter au bon moment.

Je me relève rapidement et m’empresse de me diriger vers la moto qui est toujours en train de glisser sur la route. Elle s’arrête dans le sens inverse de ma position. elle tourne encore. Je la relève rapidement car j’ai peur qu’une voiture arrive en face. Comme nous sommes en plein virage, il est certain que cela créerait un sur accident. Alexis et Clément arrivent sur les lieux. Etienne s’assure que je vais bien, et la première chose que je lui demande c’est si la chute a été filmée ! Bah oui ! Tant qu’à faire … Quand on se casse la gueule autant qu’on en garde un souvenir !

Je mets la moto sur le côté et commence à constater les dégâts : un flanc droit rappé, les protections GB Racing de rappées, demi guidon droit, et pédale de frein. Heureusement que j’ai installé les protections GB racing sur la moto sinon la sentence n’aurait pas été la même !
Je vais bien, j’ai un peu mal au coude droit et à l’épaule due au choc mais rien d’inquiétant ca devrait vite passer.
Je redémarre la moto et tout semble bien aller. On repart de plus belle ! Les prochaines belles courbent arrivent, du coup ni une ni deux je ne réfléchis pas, je balance la moto dedans histoire de reprendre vite confiance en moi et ne pas laisser de peur ou de doute s’installer dans mon esprit suite à cette chute !

Cette route là, c’est peut-être l’une des meilleures de toute ma vie de motard. Les conditions sont exceptionnelles ! Le goudron est parfait, et le paysage autour de nous est incroyablement beau. Tout n’est que terre rouge et végétation. Ca me rappelle un peu certaines photos du desert dans l’Utah pendant un couché de soleil, aux Etats-Unis. Il y a d’ailleurs de nombreux chemins qui partent de part et d’autres de la route. Je pense que cette zone en enduro doit-être vraiment incroyable. On avait d’ailleurs croisé, ou plutôt entendu des gars dans la vallée quelques jours auparavant en enduro par ici.

On arrive à une nouvelle intersection, aux abords d’une ville. La on a rien compris. D’un coup le sol était tout trempé, les arbres aussi et la température à chutée d’un coup ! Il semble qu’il y ai eu un micro climat par ici … Dommage car j’étais bien chaud pour continuer à rouler, mais le temps, une fois de plus nous rattrape.
On prend un petit bout d’autoroute (1 kilomètre à peine) pour ressortir à la ville suivante et on s’engage sur la B-122. La B-122 ……
Alors au début tout était trempé, (oui car entre le début et la fin de l’autoroute on a essuiyé un micro climat, du moins on ne l’a pas eu directement sur nous mais tout était trempé !) donc rythme tranquille pour clément, et vraiment tranquille pour moi qui suis resté loin derrière tout le monde. Avec ma chute, je ne voulais pas prendre de risques supplémentaires par rapport à l’état de la route.

Mais soudain … La route redevient sèche ! Je pète 2 rapports et je fonce pour rattraper les autres qui doivent déjà être en train de tartiner ! J’arrive derrière Alexis et Etienne, que je double et je me retrouve juste derrière Clément.
Ce qui va suivre ne sont que des mots pour tenter d’expliquer un ressenti et une situation, mais laissez moi vous dire que ce fut surement l’un des moments les plus magique à moto que j’ai pu vivre.
Le paysage ici prend litéralement feu ! On a le droit à un couché de soleil digne des plus grands noms ! Il est tellement puissant que dès qu’on se le prend en pleine face il nous est impossible de voir quoi que ce soit, et ce même avec une visière fumée. On ne coupe pas les gaz pour autant !
25 kilomètres de routes à couper le souffle … Des grandes courbes, des petites, des serrées, des larges …C’est hyper varié ! Pour vous dire, certains virages sont même relevé ! On se croirait presque sur une piste de Nascar sur certaines sections ! La je vais pas vous cacher qu’on roule en mode circuit ! On mort la ligne centrale dans tout les sens pour voir ce qui arrive au loin, et pour passer plus en sécurité, mais les cerveaux sont sur Off ! On est tous concentré sur ce qu’il se passe devant ! Etienne me passe à un moment donné, ce qui me pousse à chercher la faille pour le repasser par la suite ! Mais j’en profite pour le filmer un peu. Ca me permet de capturer de supers plans car nous sommes collés les uns aux autres ! On a tous le couteau entre les dents !

Cette route nous mène jusqu’à la maison ! Moi je vous le dit, heureusement que l’on habite pas ici toute l’année parce que ce serait du grand n’importe quoi !
On s’arrête devant le portail mais Alexis lui continue. On pensait le revoir rapidement, mais il s’avère qu’Alexis n’avait en réalité pas compris que nous étions arrivé à la maison. Du coup il a fait demi tour plus loin et s’est retapé les 25 kilomètres de routes dans l’autre sens !!
Une fois de retour à l’entré de la voix rapide, il nous appel et nous dit « Bah vous êtes ou les gars ?! » On explose de rire ! Alexis prend un seum monumentale car il vient de percuter qu’il est bon pour se retaper les 25 kilomètres dans l’autre sens !
Ah la la .. sacrée équipe ! Y’en a vraiment pas un pour rattraper l’autre ici ! Mais c’est ça qui fait qu’on passe notre temps à rigoler !

Je remonte la moto dans le jardin, encore tout équipé et je commence à être dégouté pour ma chute, car je viens de refaire peindre la moto et tout est à refaire… J’étais tellement dans mes pensées, que je n’ai même pas encore percuté que juste là, sous mes yeux, la nature m’offre une chance inouïe de capturer peut-être là mon plus beau couché de soleil !
Je me dépêche de sortir l’appareil photo, je prends mon 11-16mm et je capture cette beauté.


Je suis sans voix … J’en oublie que ma moto est à refaire tellement je suis heureux de pouvoir assister à un moment pareil. La personne qui nous a accueilli possède une terre qui n’aura pas fini de me surprendre ! Qu’elle chance il a. J’espère un jour pouvoir vivre dans un lieu similaire. Je serais le plus heureux du monde.

La soirée se poursuit autour d’un nouveau Barbecue, pour changer vous me direz ..
En tout cas, on a passé une superbe journée malgré ma chute. Heureusement que j’avais la combinaison. Sinon ca n’aurait pas été la même histoire ! N’oubliez pas de vous protéger à moto, d’accord mon discours est un peu rébarbatif par rapport à ce qu’on à l’habitude d’entendre, mais je vous assure que vous remercierez votre équipement en cas de chute, surtout votre combi intégrale durant un road trip comme ça. Moi je ne la quitte plus. J’ai fait des road trips complet en Jean basket, depuis que j’ai gouté à la sécurité de la combinaison sur route, je ne l’a lâche plus !

JOUR 8 : Une nouvelle panne, une arrestation policière et des tapas à Barcelone !

Nouveau réveil en Catalogne, et un des derniers pour nous.
Après notre superbe journée d’hier, on décide de se réveiller tranquillement (comme tout les jours en fait !). Petit déj, et je rapporte ensuite la moto devant la terrasse afin de jetter un coup d’œil sur d’éventuelles choses que j’aurais pu tordre ou casser hier, lors de ma chute.

Après un petit check-up complet, rien de plus que la veille. Du coup, j’en profite pour la laver un peu au jet d’eau. Clément ; Alexis et Etienne en font de même.
On termine la matinée par rester tranquille au soleil. Personne n’a vraiment faim ce midi. Du coup, on décide de partir à nouveau du côté de Barcelone, mais en moto cette fois-ci. On va essayer de rejoindre la ville par les petites routes, et d’y arriver par les petites montagnes qui l’entoure. Pas de combinaison aujourd’hui, car on compte manger sur place le soir et se balader un peu en ville. On ne pars absolument pas dans l’optique de rouler fort. On prend donc la route direction Barcelone !

Au bout d’un vingtaine de kilomètres, la pluie commence de nouveau à nous tomber dessus. Et comme on nous n’avons plus beaucoup d’essence, on s’arrête à la prochaine station, histoire de faire les pleins et d’attendre que la pluie se calme.
Ce n’est pas une grosse pluie donc je pense qu’on ne devrait pas en avoir pour très longtemps.

J’en profite également pour me prendre quelque chose à manger, tellement j’ai faim ! Je prend également une petite Red Bull car j’ai un énorme coup de barre, et même si je ne suis pas un grand fan de cette boisson, c’est la seule qui est capable de me foutre un bon coup de fouet.
Je sors de la station essence et Alexis ainsi que Clément sont en train de laver les motos à la station de lavage juste à côte. Malgré le coup de jet d’eau qu’on leur a mis le matin, c’est pas une mauvaise idée car il était vraiment minime.

On s’apprête à repartir. Clément, Alexis et moi-même nous dirigeons vers la sortie de la station. Au moment de s’engager sur la route on ne voit toujours pas Etienne derrière nous. Du coup on attends. Il n’arrive toujours pas .. . Bizarre … Demi tour et on rentre à nouveau dans la station service. Etienne nous explique que sa moto ne démarre plus.

On coupe tout on se met de nouveau sur le côté et on regarde ce qu’il se passe.
Il nous explique que c’est une galère qui provient de la pièce en carbone qui entoure le contacteur. Apparemment la pièce en carbone empêcherait la moto de démarrer s’il n’était pas parfaitement bien mis …. J’y crois pas vraiment mais bon, c’est sa moto il l’a connaît mieux que moi. Je le laisse checker tout ça, et je m’assois sur un bord de la station à côté de la moto. Je fini même par m’endormir tellement j’étais fatigué.
J’ai du dormir par terre pendant une bonne demi-heure. A mon réveil, la moto ne fonctionne toujours pas. Du coup je prend le relais avec Etienne et on continue de regarder. Tentative de démarrage à la poussette, rien n’y fait. Vue l’heure, et la galère dans laquelle nous sommes, je commence à seonger à abandonner notre virée à Barcelone. Avec Alexis, on se tâte à rentrer à la maison, récupérer le camion et venir chercher la moto d’Etienne.
On essaye de nouveau de bricoler la moto, et là, surprise, elle redémarre !
On prend toutes nos affaires et c’est reparti ! Direction Barcelone ! on va bien finir par y arriver !

La boucle que nous avions prévue n’a rien d’extraordinaire niveau route, mais elle a le mérite de nous faire passer par toutes les hauteurs de la villes de Barcelone, du coup on en prend plein les yeux !

On décide d’atteindre le point culminant de la ville, Tibidabo. Avec ces 512 mètres, on aura vue sur tout Barcelone. Sur cette même colline se trouve un parc d’attraction et le Temple Expiatori del Sagrat Cor. Du coup j’en profite pour sortir le drone, même si je pense que l’on est dans une zone qui est interdite aux vols. C’est pas grave je devrais pas en avoir pour longtemps. La vue est vraiment magnifique ! Coucher de soleil en prime, je vous assure que ça vaut vraiment le détour. D’un coté de la vallée : Barcelone avec les derniers rayons de soleil qui traversent la végétations aux alentours, et de l’autre : Un ciel qui brille de mille feux grâce au soleil. On a vraiment un jeu de lumière incroyable à cette hauteur !

On redescend, afin de se rendre dans le centre de Barcelone.
On s’arrête sur le bord de la route le temps d’apprécier une dernière fois la vue, ainsi que le couché de soleil.

J’entend 2 motos arriver, et je m’apperçois que c’est la police. Elle arrive assez vite d’ailleurs ! Ils passent devant nous mais continue leur route, du coup je ne les calculent plus. Quelques instants après les revoila et cette fois-ci, ils nous arrêtent. Nos plaques sont pas bonne, pas de rétroviseurs … On devrait en avoir pou 230 euros d’amende d’après ce que nous explique l’agent. Le truc, c’est que c’est Alexis qui échangeait avec le policier, et j’ai vu qu’il a direct fait le mec qui ne comprends rien à l’espagnol et ne parle pas du tout la langue. Du coup j’en ai fait de même. Toujours jouer la carte du touriste qui ne comprend rien à rien, et avec le sourire ! C’est la première règle pour s’en sortir le mieux possible avec la police dans un pays étranger ! Et ca fonctionne plutôt bien ! Preuve en est, ils ont laché l’affaire car ils ont vu qu’on ne captait rien ( ou plutôt qu’on avait pas envie de capter). Problème résolu ! Direction le centre ville !

On se gare en plein centre ville de Barcelone, l’avantage de la moto, c’est de ne jamais galérer pour se garer. Alexis nous parle d’une adresse d’un restaurant qu’il connaît et qui fait de très bonnes tapas, du coup un coup de google maps histoire de voir ou ça se situe, on reprend les motos et on s’y rend ! A table !

Le genre de bonnes petites soirées qui fait plaisir. On est assis là en terrasse, dans Barcelone, entre amis et on profite pleinement de l’ambiance de la ville ! Si simple … mais si agréable.

JOUR 9 : Direction la côte !

Quelques repérages sur la carte, et je suis assez impatient de rejoindre cette zone car les routes ont l’air vraiment cool à rouler. On enfile la combinaison, je prend mon sac avec tout le matériel vidéo, et c’est parti ! On a besoin de prendre un petit bout d’autoroute pour rejoindre la zone précédemment repérée. Du coup, on enquille !


On sort rapidement de l’autoroute et on récupère la nationale. Une petite erreur de ma part nous oblige à rebrousser chemin de quelques kilomètres, et à reprendre la bonne route ! Cette fois-ci c’est bon, on y est !On rentre dans la partie intéressante et on se fait vraiment plaisir sur la section !

On arrive vite sur la côte, je pensais que la section montagneuse serait plus longue que ça. Mais c’est pas grave elle était vraiment bonne à rouler (la section !).
On repère une petite place le long de la route qui longe la côte. Du coup on s’arrête ici et on gare les motos. Un chemin nous permet de passer outre le mur de pierre, et de descendre sur les rochers. J’y vais avec Etienne. Pas facile de descendre en combinaison, bottes, casque ! Vaut mieux pas se louper si vous voyez ce que je veux dire ! Une glissade et là c’est chute la libre avec atterrissage en pleine mer ! Et pour nager avec tout l’attirail.. Bon courage ! Bon je vous rasure, tout va bien ! Je suis au bord de la falaise avec Etienne et on est toujours en vie ! Allez, on en profite, on se pose un peut et moi je sors le drone pour capturer quelques images !

Il est temps de remonter, et de récupérer les motos. On aimerait profiter du beau temps et se faire un bon barbecue dehors tous ensemble à la maison. On décide de longer la côte jusqu’à Barcelone, puis de rentrer par les petites routes.

Chose que l’on a oublié de prendre en compte, c’est que nous sommes en fin de journée, que les gens sortent tous du travaille, et que nous sommes Vendredi, donc début de week-end ! Résultat, on a pu gouter au bordel Barcelonais sur les routes ! Et y’a pas à dire sa bouchonne ! Comme à Paris ! Le mieux aurait été de prendre les petites routes prises à l’allée, mais bon, c’est trop tard, maintenant qu’on est en plein dedans … on termine ! Le temps d’arriver chez nous, il fait déjà nuit ! Une fois de plus ! Bon c’est un grand classique chez nous, tout ce qu’on prévoit, et bien il se passe l’inverse. Je pense que vous commencez à vous en rendre compte au fur et à mesure que vous le lisez !Ce n’est pas grave ! Ca n’empêchera pas de se faire un bon repas et d’aller se coucher en rigolant, encore une fois !

JOUR 10 : Dernier jour en Catalogne !

Le beau temps est de retour ! En fait, nous sommes venus ici pile la période ou il ne fallait pas. C’est ce que les locaux nous ont expliqué. Nous nous sommes tapé les 10 jours de temps pourri, et maintenant le beau temps devrait être de retour jusqu’en été. Dommage pour nous, mais globalement nous avons quand même pu rouler partout ou j’avais prévu de le faire ! Du coup pour notre dernier jour, on va profiter un peu de la maison, de la piscine, et si on est chaud on ira rouler une dernière fois dans le coin, car la zone est vraiment ouffissime !
Allez, on sort les enceintes, on fou le son à fond, on fait un gros barbecue au Soleil et on se beigne !

Ça fait du bien aussi parfois de se détendre autrement, pas vrai ?
La fin de journée approche, et histoire de ne pas déroger à la règle, on annonce une arrivée de pluie ! Du coup on se dit qu’il serait bon de se faire une dernière fois la B-122 en bas de chez nous, et pourquoi pas, filmer un peu au trépied sur certaines courbes !
Le temps de s’équiper rapidement, je choppe mon sac vidéo nous voilà sur la route. On remonte la section assez rapidement car on aimerait arriver à un virage précis pour filmer. Plus on avance, plus le temps se couvre et je commence à me dire qu’on n’aura pas le temps de filmer …

On arrive au virage. J’installe tout le matériel nécessaire pour filmer, mais la pluie commence à tomber. Du coup je me dépêche encore plus histoire de tenter au moins un passage ! Tout est prêt et on monte sur les motos. Mais malheureusement la pluie s’intensifie et ne s’arrêtera pas ! Je suis tellement dégouté… J’aurais tellement aimé rapporter des images de cette route, mais en plan fixe ! Et faire voler le drone dans cette zone … Mais la pluie vient tout gâcher ! Je suis littéralement dégouté !
Du coup retour à la maison, sous la pluie. Le plus frustrant, c’est qu’a peine arrivé à la maison, la pluie s’arrête !
On vit nos derniers instant sur ces terres magnifique, et j’essaye d’en profiter encore un peu, en contemplant le paysage, et ce couché de soleil magnifique.

Beaucoup de gens courent après les grosses villas, les gros hôtels … Je suis tout l’inverse ! Donnez-moi un petit bout de terrain en haut d’une montagne, un panorama de folie et 2 ou 3 motos… Et je serais le plus heureux du monde. Ça peut paraitre stupide pour certaines personnes, mais ça a tellement de sens à mes yeux.
En grandissant, j’ai appris à apprécier les choses simples. Plus jeune, j’avais toujours tendance à vouloir le dernier gadget sortie, à rêver de choses démesurées en pensant que le bonheur était là. Mais en fait, j’étais à côté de la plaque … Le vrai bonheur, il est dans les choses simple. Comme par exemple, dans mon cas, un bon road trip ou nature et motos sont en parfaite osmose !

La nuit tombe à Castellbell. Et nous rangeons tous nos affaires, car demain, il sera l’heure de partir. Je suis tellement heureux d’avoir pu vivre et découvrir la Catalogne de cette façon-là durant 10 jours. Même si la météo n’était pas au top, j’ai vu et vécu des choses qui resteront gravées jusqu’à la fin.

Une fois les véhicules chargés, l’amertume et la tristesse m’empare. Il y a très peu de lieux ou je me sens bien au point de vouloir y rester, plutôt que de retourner chez moi en France. Mais Castellbell en fait définitivement parti. La vue, la gentillesse des gens ici, le climat, les routes … et les animaux de la maison vont me manquer, surtout les chiens. Du coup je joue encore un peu avec eux, c’est ma façon de leur dire au revoir.
Tout le monde est prêt et assis dans son coin. Je pense que tout le monde commence à regretter le départ … Vous savez, cette vieille atmosphère qui règne toujours en fin de vacances… et bien on y est. Cette sensation que c’est la fin de quelque chose de magique.

Sans trop savoir pourquoi, je propose à tout le monde de partir ce soir, là maintenant, tout de suite. Je pensais me faire remballer avec mon idée mais c’est l’inverse ! Tout le monde est chaud ! C’est peut-être notre façon à nous de contrer la tristesse du départ, partir directement sans que la journée se termine.
Le temps de saluer comme il se doit à la personne qui nous a accueilli, un vrai chef, qui nous aura fait gouter aux saveurs du coin, et aura été vraiment gentil avec nous.
Nous prenons la route, direction Paris !

J’avais besoin de cette coupure, j’étais démotivé à Paris, et bien me voilà regonflé à bloc ! Un beau voyage, qui n’est que le commencement d’une belle série pour cette année 2016.

La vidéo finale